mercredi 5 novembre 2014

Et si la mort n'était qu'une enfant...

Tome 1&2 La Petite Mort, Davy Mourier - édition Delcourt.
Avec une jolie dédicace du Sieur Davy Mourier.
La littérature étant un vaste monde, de nombreuses contrées sont à explorer, notamment celle de la bande dessinée.

J'ai eu le plaisir de faire la connaissance de La Petite Mort il y a quelque temps, joyaux de Davy Mourier, paru en 2013. Je n'ai entendu parler que très brièvement de cette bande dessinée, mais après avoir vu la couverture, entendu quelques échos la présentant comme un petit concentré d'humour noir, et appris de surcroit que la préface avait été rédigée par le Grand Alexandre Astier, je n'ai pas pu résister ! C'est ici que s'exprime le côté obscure de ma force, cohabitant gaiement avec les fleurs bleues et les couchés de soleil flamboyants.

Mettant en scène la Petite Mort, jeune fils de la Faucheuse et future Faucheuse, ce roman graphique est destiné à un public sachant apprécier l'humour noir, qui n'a pas peur de rire de l'horreur et de ce qui pourrait heurter les bonnes moeurs. L'auteur peut aller très loin dans son humour, en s'amusant parfois de situations effroyables ; ce qui, je pense, pourrait offenser un public sensible. Cependant, l'humour est pertinent s'il n'est pas pris au premier degré.
En ce qui concerne l'esthétique, les dessins sont essentiellement réalisés en noir et blanc, à l'exception de quelques interludes colorées disséminées ça et là. J'imagine tout de même très mal une bande-dessinée de cet acabit regorgeant de couleurs.
Pour parler un peu plus de l'histoire in concreto, nous accompagnons la Petite Mort, minuscule squelette encagoulé, faisant son entrée au CP (au sein d'une classe parfaitement humaine). Parallèlement à son apprentissage scolaire, LPM (nous allons, à partir de maintenant, le surnommer ainsi) va suivre une formation de faucheuse, dispensée par son père, en vue de lui succéder lorsque le temps sera venu. Entre les péripéties du petit tas d'os qui doit s'intégrer dans son école tant bien que mal, et son apprentissage morbide, le lecteur n'a clairement pas le temps de s'ennuyer.

Et comme toutes les bonnes choses ont une suite, un deuxième tome est paru cette année. Il poursuit l'histoire là où elle s'était arrêtée. LPM arrive au collège, avec tous les désagréments hormonaux que cela entraîne. Cette suite voit aussi l'apparition d'un nouveau protagoniste central : Pépé Mort, qui, comme son nom l'indique est le grand-père de LPM. Je ne pouvais pas rédiger un billet sur cette bande dessinée sans parler de ce personnage que j'ai particulièrement adoré et trouvé hilarant. 

Si j'ai apprécié les deux volumes, le second emporte cependant ma préférence ; il me parait plus abouti et plus ancré dans l'histoire que le premier. 

Résumé du premier tome :
"La Petite Mort vit des jours heureux avec Papa et Maman Mort. Il va à l'école, tombe amoureux d'une fille de sa classe et essaie de se faire des amis. Bref, à quelques détails près, la Petite Mort est un enfant comme les autres, si ce n'est qu'il a un avenir tout tracé : quand il sera grand, il reprendra le travail de Faucheuse de son père. Ce qui tombe mal, car la Petite Mort veut être fleuriste !"
Résumé : Delcourt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire