vendredi 20 mai 2016

"Ce que tu dis n'a aucun sens..."


Brièvement :
Black Sails, J.E. Steinberg & R. Levine ; L'Île au Trésor, R.L. Stevenson ; Assassin's Creed IV Black Flag, Ubisoft.
« On me demande de raconter tout ce qui se rapporte à mes aventures dans l’île au Trésor, – tout, depuis le commencement jusqu’à la fin, – en ne réservant que la vraie position géographique de l’île, et cela par la raison qu’il s’y trouve encore des richesses enfouies. Je prends donc la plume, en l’an de grâce 1782, et je me reporte au temps où mon père tenait sur la route de Bristol, à deux ou trois cents pas de la côte, l’auberge de l’Amiral-Benbow. » 
Résumé : extrait incipit

Cartes, compas et trésors, il est temps de parler de pirates !

Petite, mes héros étaient Sherlock Holmes et...les pirates. Personnages diamétralement opposés en fait. C'est en grandissant que je me suis rendue compte que les pirates n'étaient pas seulement Jack Sparrow et autre séduisant matelot aux dents approximativement propres. Cependant, leurs histoires me passionnent toujours autant. C'est pour cette raison que j'ai décidé de relire L'Île au Trésor, de Roger Louis Stevenson (1883), que j'avais déjà pu lire lorsque j'étais âgée d'une petite dizaine d'années. Étrangement, j'ai un peu eu l'impression de lire un roman tout à fait différent. Mon souvenir était comblé de personnages charismatiques, puissants et légèrement effrayants, alors que pendant ma seconde lecture j'ai découvert des personnages brisés et effrayés.

Alors que je voyais leur présence sur les mers comme une vocation, je me rends compte maintenant qu'il s'agit plus d'une malédiction. 


-Petit point-
Il s'agira tout de même de préciser que la vision de Stevenson n'est pas vraiment conforme à la réalité de ceux que l'on a nommé "pirates". Il faut oublier les cartes marquées de pointillés et de croix ainsi que les trésors qui font tourner la tête. Les réels pirates de l'âge d'or ne gardaient pas de trésors au fond de la cale de leur bateau, de peur de se faire eux-même piller. Pour la plupart ils dépensaient quasi-immédiatement les butins qu'ils pouvaient récupérer plus ou moins violemment dans des boissons et autres plaisirs divers et variés ...
-Fin du petit point-


L'Île au Trésor a pour héros un jeune garçon, Jim Hawkins, recruté au sein de l'équipage de Long John Silver afin de retrouver un trésor caché par le Capitaine Flint, grâce à la carte ancêtre du GPS qu'il a récupérée suite au décès de Billy Bones, un pirate ayant élu non-officiellement domicile dans la taverne de Monsieur Hawkins. Le petit Jim est un enfant bien différent de ceux que l'on rencontre de nos jours, on peut clairement sentir les trois siècles qui nous séparent de lui, mais cela ne m'a pas une seule fois empêchée de m'attacher à lui, ou même de comprendre ses réactions.
Cette fois-ci je ne vais pas m'attarder sur les aspects techniques du roman car j'estime que Monsieur Stevenson n'a plus rien à prouver à ce niveau là.


Pour la petite info !
Depuis 2014, une série est diffusée par la chaîne Starz : Black Sails. Cette série se déroule 20 ans avant le début de L'Île au Trésor et reprend les grands noms du roman de Stevenson, comme le Capitaine James Flint, Long John Silver ou encore Billy Bones. Je ne peux que vous recommander chaudement cette série, dont la saison 3 vient de s'achever, au moment où je poste ce billet. Très bien réalisée, elle reprends avec grand soin les personnages et leur psychologie. Pour les effets spéciaux, Michael Bay a été judicieusement choisi, ce qui induit donc logiquement une grande qualité visuelle. Il faut aussi rendre hommage à Bear McCreary pour l'incroyable bande-son qu'il a réalisée et qui nous plonge toujours un peu plus au cœur du XVIIIè siècle.
Je tiens tout de même à déconseiller cette série aux plus jeunes ainsi qu'aux âmes sensibles, les pirates ne font que rarement dans la dentelle. Ils ont plutôt tendance à la brûler et à la teinter d'écarlate en fait...

Bien que je n'ai pas réellement réussi à retrouver l'émerveillement de mon enfance devant les personnages de L'Île au Trésor merci les études d'Histoire et leur désacralisation des héros, ce fut néanmoins un réel plaisir de me retrouver aux côtés des Grands de la Piraterie l'espace de ces quelques 300 pages, et les effets spéciaux de Michael Bay ont réussi à me mettre de la poudre à canon plein les yeux !


Post-Scriptum : pour les petits amis gamers à qui l'information aurait éventuellement échappée, il y a aussi la licence Assassin's Creed qui a réutilisé certains grands noms de la piraterie dans son quatrième volet : Black Flag, en 2013. On y incarne un charmant corsaire gallois : Edward Kenway, qui finira par hisser le pavillon noir aux côtés des Grands : Barbe Noire, Anne Bonny et Benjamin Hornigold, entre autres.



Informations techniques :
Auteur : Roger Louis Stevenson
Editions : Le Livre de Poche
Parution : 1883
Nombre de pages : 275
Prix : 3,50€





dimanche 13 décembre 2015

Pierres précieuses et machine à remonter le temps.

Rouge Rubis, Bleu Saphir et Vert Émeraude de Kerstin Gier - éditions Milan

Court résumé de Rouge Rubis : 
"Gwendolyne a 16 ans. Elle vit à Londres. Vie normale, scolarité normale dans une grande école privée, famille normale, en apparence… Car cette famille a un secret : certaines filles sont porteuses d’un gène qui leur permet de voyager dans le temps."
Résumé : Babelio 


Le mois d'Octobre est passé et avec lui l'engouement pour les excusions temporelles, mais il est toujours temps d'en parler, non ? Fans de Retour Vers le Futur, comprenez-moi !

Honnêtement, je n'avais pas prévu de faire un article sur cette trilogie, pas du tout. Elle a été très agréable à lire, avec des personnages attachants et une fois entré dans l'histoire, on n'a pas vraiment envie d'en sortir. Cependant, à bien y réfléchir, je ne trouvais pas grand chose à en dire !
Néanmoins, ces derniers temps on m'a beaucoup demandé si je recommanderais ces trois livres, ce à quoi je répondais systématiquement par l'affirmative. Or, si je conseille ces livres à mon entourage, pourquoi ne vous le recommanderais-je pas ?

Ainsi, je vais aujourd'hui vous parler de la Trilogie des Gemmes de Kerstin Gier : Rouge Rubis (2009), Bleu Saphir (2010) et Vert Emeraude (2010). Deux tomes en une année, je tire mon chapeau ! Comme j'ai pu le répéter à maintes reprises, si vous cherchez une lecture agréable et prenante, sans être pour autant incroyablement singulière, je vous la recommande sans hésiter. Elle a cela d'original qu'elle traite du voyage dans le temps, thème que je n'ai eu que peu l'occasion de rencontrer dans la littérature adolescente/jeune adulte de ces dernières années corrigez-moi si je me trompe. Cependant c'est aussi là qu'est son plus grand défaut ; le voyage dans le temps n'est pas un sujet simple à évoquer, paradoxes temporels et régression indéfinie deviennent ici vos meilleurs ennemis. Je me suis heurtée, au cours de ma lecture, à quelques petites incohérences qui ont fait tourner mon cerveau en boucle, arrivant à la conclusion que l'histoire n'était pas réellement bien ficelée. Il s'agit toutefois de nuancer le propos, le but de cette trilogie n'est certainement pas de fournir un support concret à une réflexion sur l'écoulement du temps, mais seulement de le prendre comme prétexte pour faire un roman destiné aux adolescents. Dans cette mesure, si vous êtes pointilleux, très attaché à la crédibilité d'une histoire, je vous déconseille cette trilogie qui risque de vous contrarier un tant soit peu. En revanche, si votre objectif est de trouver une lecture sympathique qui accompagnera vos journées et soirées pluvieuses, la Trilogie des Gemmes est faite pour vous !

Je me rends compte, après relecture, que je n'ai pas abordé la question des personnages. Ce point était l'un de ceux qui me refroidissaient à l'idée de rédiger un article. Simplement par le fait qu'il n'y a pas grand chose à dire à leur propos. Les héros, à l'image des romans dont ils font partis, bien qu'attachants, ne sont pas extraordinaires. Gwendolyne est l'exemple parfait de la lycéenne un peu soupe-au-lait, et son homolgue masculin, Gideon, est quant à lui le stéréotype du playboy charmeur. Ils sont tous les deux bien loin des personnages intriguants de Christelle DabosSi vous voulez savoir de quoi je parle, c'est par là ! 

Si l'on doit parler de la trilogie de Kerstin Gier, on ne peut éluder son adaptation cinématographique de Felix Fuchssteiner (2013), avec Maria Ehrich et Jannis Niewöhner  dans les rôles principaux. En effet, c'est suite au premier film, Rouge Rubis, en toute originalité, que j'ai décidé de me plonger dans l'univers des livres. Cependant je dois avouer que ces adaptations, et particulièrement le deuxième film, Bleu Emeraude (2014), sont un peu confuses par rapport aux écrits, autant du point de vue des personnages que de la chronologie des évènements. Je n'y ai retrouvé que les ombres des personnages que j'avais pu découvrir dans les écrits de Kerstin Gier et les évènements sont mélangés en un joyeux désordre, voire même inventés pour certains. Si les adaptations libres sont monnaie courante dans l'univers des adaptations cinématographiques, je dois avouer que celle-ci ne se démarque pas par sa qualité. Ils ne me laissent pas un très bon souvenir et je vous recommanderais plus volontiers de lire les livres. 

Je conçois que cette critique ne soit pas des plus élogieuses, c'est bien la raison pour laquelle j'avais l'intention de passer cette lecture sous silence, mais j'espère qu'elle vous aura tout de même donné envie de découvrir l'univers de Kerstin Gier !


N.D.L.R : Merci Heloïse de m'avoir donné envie de rédiger cet article !




dimanche 15 novembre 2015

Smile For Paris

Dessin de Jean Julien

"Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autre titre que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette." 
Pablo Neruda

Ce matin c'est un peu changés que nous nous sommes tous réveillés. Changés par les événements qui ont marqués ces tristes jours. Notre vision du monde et de l'humanité  a changée. Nous nous sommes réveillés dans un monde uni, soutenant la France dans son travail de reconstruction, d'adaptation. Les épreuves rendent plus fort : la France sera plus forte, et le monde aussi.
Aujourd'hui il ne faut plus prier pour Paris, il faut sourire pour Paris, pour la France et pour le monde. L'accablement et la consternation ne font rien, c'est le moment de se lever et de reconstruire notre Terre avec des sourires, de vivre et d'évoluer.


N.D.L.R : en vous levant, faites attention à ne pas faire tomber les autres : attention aux amalgames et aux jugements hâtifs. 

Riez et mangez du chocolat les Amis !


dimanche 4 octobre 2015

Update 2 .0 : La Sélection : Tome 4, La Reine, Le Prince.




Après avoir lu tout récemment le quatrième volet de La Sélection, j'ai été prise d'une puissante nostalgie, me poussant à dévorer séance tenante, toute œuvre y étant liée. J'ai donc englouti, en l'espace de trois jours : L'Héritière, La Reine et Le Prince & Le Garde, de Kiera Cass. Appelez moi Gargantua.

Attention : j'ai fait mon maximum pour éviter les gros spoilers concernant la première trilogie, mais cet article en comporte quelques petits, disséminés ça et là. 



Ayant beaucoup aimé les trois premiers tomes de La Sélection, quelle n'a pas été ma joie lorsque j'ai appris qu'un quatrième volet était en préparation ! Je me suis naturellement jetée littéralement dessus dès sa sortie début 2015, n'y tenant plus, et l'ai dévoré dans la foulée. Comment ça l'article a tardé ?
J'ai eu beaucoup de mal, dès le début, avec l'héroïne : la jeune Eadlyn, qui m'est apparue absolument insupportable avant même la fin du premier chapitre. Ayant eu peur dès le départ de ne pouvoir m'y attacher, j'ai été agréablement surprise en découvrant sa constante évolution au cours de l'histoire. Il s'agit d'un aspect que j'ai vraiment beaucoup aimé et qui est très intéressant à découvrir.

A l'inverse des précédents volumes, dans lesquelles nous suivions une jeune femme issue d'un milieu social modeste, voire pauvre, devant apprendre à s'adapter à la royauté, ici c'est une jeune princesse qui devra apprendre à remettre en question son statut de membre intouchable de la famille royale. De plus, le roman nous permet de suivre le quotidien pas toujours très simple des personnalités politiques. Je n'ai pu trouver de meilleur argument pour justifier mes propos qu'une phrase tirée du roman lui-même : 
"Depuis que les castes ont disparu, plus personne n'est obligé d'endosser un destin qui lui déplaît, sauf vous." 
Leena, la Femme de Chambre, à Eadlyn

N'étant malgré tout rien de plus qu'une faible créature féminine, j'ai beaucoup apprécié le florilège de charmants jeunes hommes qui arrive au palais ! L'auteur a visiblement pris grand soin de les rendre tous différents les uns des autres, ce qui permet à la lectrice de trouver son petit favori.

La plume de Kiera Cass est toujours aussi agréable à lire, le roman est aussi prenant que les premiers, et bien que je ne puisse m'empêcher de penser que ce quatrième tome n'est qu'une tentative de faire perdurer le succès de la saga, je dois reconnaître que cette démarche est brillamment entreprise. Ce quatrième tome a réveillé en moi un véritable intérêt, contrairement à certains de mes a priori, et à certaines autres sagas qui ont vainement tenté la même expérience...



Avant le quatrième tome de La Sélection je n'avais pas la moindre intention de lire les Histoires Secrètes publiées en 2014, peu de temps après la sortie du dernier volet de la trilogie originale, mais c'est dans ma crise de nostalgie que j'y ai succombé.

Ces nouvelles nous permettent de revivre la Sélection des trois premiers tomes, mais cette fois sous les traits du Prince Maxon puis d'Aspen, membre de la garde royale et ex-petit-ami d'America. Il est vrai qu'il peut être intéressant d'avoir un autre point de vue des événements, pour mieux les comprendre ou encore se rapprocher de ces deux personnages secondaires, mais néanmoins indispensables à l'évolution de l'histoire. Cependant, je trouve cette tentative commerciale de surfer sur la vague du succès de la saga bien moins discrète que celle du quatrième tome précédemment évoqué. 


J'ai poursuivi mon exploration des nouvelles publiées par Kiera Cass en lisant La Reine, publiée exclusivement au format numérique fin 2014. Grâce à cette nouvelle nous suivons la Sélection vécue par les parents du Prince Maxon et cela nous permet de découvrir un peu plus ces personnages qui ne restent que fantomatique dans la trilogie. La future Reine Amberly est l'héroïne de cette nouvelle à la première personne et il est réellement intéressant d'apprendre à mieux connaître cette présence distinguée et bienveillante qui veillait sur la Sélection vécue par America. Cette nouvelle nous révèle aussi beaucoup d'informations concernant le Roi Clarkson et sa vie passée, ce qui permet de...comprendre certaines de ses réactions...virulentes. Ou presque. 

Contrairement aux Histoires Secrètes, je trouve cette nouvelle inédite plus intéressante dans ce qu'elle apporte des éléments supplémentaires à l'histoire. Elle permet de découvrir des personnages que l'on ne connaît que très peu, quand les Histoires Secrètes ne font que reprendre une histoire déjà connue en changeant seulement de point de vue.


 

mardi 28 juillet 2015

Le jour où j'ai craqué...

Lily la Liseuse parmi ses rivaux, les livres papiers.

Aujourd'hui nous allons parler DU sujet qui divise !

J'ai toujours été réfractaire -je n'ai pas pu trouver de mot plus fort, très réfractaire, à l'idée d'adopter le format des e-book -vous sentez venir l'annonce ?. Cependant récemment j'ai commencé à me poser de plus en plus de questions et à peser le pour et le contre. Quand on part en vacances et que l'on doit sacrifier des vêtements pour pouvoir prendre 5 ou 6 romans, que notre valise pèse plus lourd que nous, que l'on se retourne dans tous les sens dans son lit pour trouver une position pour lire, sans finalement parvenir à tourner les pages, quand on passe dans un tunnel et que l'on ne peut plus lire, quand on va en cours avec un sac énormissime parce que l'on se trimballe son roman grand format de 600 pages -en plus du Code Civil qui rend ledit sac impossible à porter ; dois-je continuer avec les arguments anti-livrepapier...?

Tout cela pour dire que j'ai cédé et qu'une liseuse a rejoint mon étagère...

Sincèrement, je ne le regrette définitivement pas ! Bien sûr, rien ne remplacera le plaisir de tenir un livre entre ses mains et de sentir sa bonne odeur, mais il est tellement pratique de pouvoir avoir tous ses livres réunis sur ce petit écran !! Mon dos ne s'en porte que mieux -ainsi que mon sac et ma valise, je peux enfin lire dans les tunnels et dans le noir -au grand bonheur de Monseigneur Chien qui peut enfin dormir sans avoir la lumière dans les yeux- et je peux exploiter les postures les plus loufoques sans problème pour tenir mon livre et en tourner les pages !

Comme toute chose, si les points positifs sont légion, il est tout de même nécessaire de mettre en lumière quelques petits parasites, empêchant la pleine adoration de la Liseuse. Le premier et non des moindres est le coût de la chose. La Bête -si vous êtes attiré par le dernier cri- coûte au moins un avant-bras et il faut ajouter à cela les romans qui la garniront. En plus si vous avez, comme moi, l'obsession de pouvoir contempler physiquement les livres que vous avez lu, sachez qu'il vous faudra vendre père, mère et animaux domestiques, au moins !
Nous arrivons, par une transition tout à fait naturelle, au deuxième parasite : l'impossibilité d'avoir un livre physique à tenir, ranger, montrer, contempler. 
Ces points ne sont, certes, pas négligeables, mais j'estime tout de même qu'ils sont largement compensés par les aspects positifs cités plus tôt.

Je pense en avoir terminé avec ce tour d'horizon de la Liseuse et je sais ô combien il est compliqué de convaincre un pro-livrepapier de passer aux e-book, étant passée par cette période tête de mule, mais si jamais ces quelques arguments ont réussi à percer votre défense et à vous faire vous poser des questions, ne tergiversez plus, foncez !!


N.D.L.R : Petite précision concernant les prix de la Chose : 
79,90€ à 179,90€ pour les Kobos (pour les inconditionnels de la FNAC).
59,99€ à 189,99€ pour les Kindle (pour les accros d'Amazon).