mercredi 17 septembre 2014

Soyez courageux, honnêtes, désintéressés, intelligents et gentils.

Divergente tomes 1, 2 & 3 - Veronica Roth, édition Nathan.


Je viens d'achever la lecture de la saga Divergente (2011) de Veronica Roth et pour une fois, j'ai préféré attendre d'avoir lu les trois tomes qui la composent avant de vous en parler ici, pour la simple et bonne raison qu'ils sont déjà touts les trois parus et que le dernier clôture la saga. J'ai donc préféré vous faire un seul et unique article sur la saga entier.
Je ne pouvais pas faire un article garanti sans spoiler, car, pour vous dire ce que j'ai à vous dire, je suis obligée de révéler certains éléments. Ce billet sera donc divisé en deux parties : la première sera absolument dénuée de spoiler, pour ceux qui préfèrent tout découvrir par eux-mêmes, et qui pensent que la curiosité est un vilain défaut ; la deuxième, cependant, comportera des éléments des trois livres, pour ceux qui les ont déjà lus, ou pour ceux chez qui la curiosité est plus forte que n'importe quelle autre motivation.




-Première Partie.-


Ma découverte de Divergente n'a rien d'extraordinaire -si tant est que la découverte d'un livre puisse être palpitante et digne d'une découverte archéologique. J'ai simplement vu le film Divergente (2014) il y a quelques mois, et, étant très curieuse par nature, je ne m'imaginais pas attendre la sortie du deuxième film pour connaitre la suite des aventures de Tris. J'ai donc commencé à lire le premier tome -je ne me voyais pas non plus commencer la saga par le deuxième livre. J'ai très largement préféré le livre au film, que je trouve beaucoup moins édulcoré et plus complet, naturellement. Je sais pertinemment qu'un livre en apprend toujours plus qu'un film -et c'est pour cette raison que je préfère très souvent les oeuvres littéraires à leurs adaptations cinématographiques ! Naturellement, ma préférence vis à vis du livre n'est qu'un avis subjectif, j'ai entendu beaucoup d'avis divergents -haha- sur la question.

De manière plus générale, j'ai beaucoup aimé le concept des livres. Bien qu'on puisse remettre en cause leur originalité du fait du nombre croissant de dystopies* que l'on peut voir en ce moment (Uglies (2005), Hunger Games (2008), La Sélection (2012)), je trouve qu'il est parfaitement normal que des romans aient des similitudes au sein d'un même genre littéraire. C'est d'ailleurs ce qui rend la catégorisation possible. 
Dans le même ordre d'idée, j'entends beaucoup de gens accuser Divergente d'être une pâle copie d'Hunger Games ; à part la ressemblance du système de castes/factions -qui soit dit en passant est un concept introduit par George Orwell dans 1984 (paru en 1950)-, je ne trouve aucun caractère commun. En ce qui me concerne j'ai beaucoup aimé l'idée d'une société divisée en factions basées sur le trait de caractère prééminent des individus.
On pourra aussi prétendre que les héroïnes ont toutes les deux un fort tempérament, mais je pense sincèrement qu'un héros de dystopie se doit d'avoir un caractère bien trempé pour survivre et avoir une histoire digne d'être racontée. Imaginez une seconde l'héroïne de Twilight dans un monde post-apocalyptique... le tableau ne serait pas bien joli à voir !


Il s'agit là de tout ce que je puis vous dire sans vous révéler quoi que ce soit de fondamental sur la suite des évènements. Alors maintenant j'invite ceux qui ont peur des révélations à descendre jusqu'à la fin de la deuxième partie.
Je constate qu'il est particulièrement difficile de rédiger un article sur une saga complète, les éléments les plus présents à l'esprit étant les plus récents et donc ceux qu'il ne faut pas révéler...


-Deuxième Partie.-
SPOILER.


Comme je l'ai dit précédemment, Divergente est une saga que j'ai vraiment adorée. Mais il n'empêche que certains points m'ont un peu contrariée et ceux-ci se trouvent principalement dans le troisième tome. J'ai cependant vu beaucoup d'avis négatifs sur le deuxième tome ; avis avec lesquels je ne suis pas souvent d'accord, encore une fois. L'argument principal étant que Tris se morfondait plus qu'autre chose. À cela j'opposerais un argument rationnel : essayez de loger une balle entre les deux yeux de votre meilleur ami -qui est aussi accessoirement le petit ami de votre meilleure amie- et de perdre vos deux parents en un temps record -moins de 12h- et on en reparle après. De plus, je trouve que cet aspect confère à Tris une humanité et un réalisme que l'on trouve rarement dans ce genre de littérature.


Les deux premiers livres sont ceux que j'ai préféré lire, chacun pour leurs particularités. Le premier démarre les aventures de Tris et il est plaisant de la voir évoluer et s'adapter à son nouvel environnement qui est le siège des Audacieux. Le deuxième car, s'il est plus sombre, je le trouve plus intéressant et plus ancré dans la dystopie.


En revanche, si j'ai apprécié le troisième livre pour certains points, il reste tout de même celui qui m'a le plus déçue des trois. Je l'ai trouvé bien plus superficiel que les précédents et je n'ai pas été entièrement convaincue par les évènements qui s'y déroulent.
En ce qui concerne le caractère superficiel, ce qui m'a amenée à penser cela est la rapidité avec laquelle les éléments s'enchainent, sans grande explication, ainsi que la facilité avec laquelle les choses sont faites. Je n'ai pas été très convaincue par Tobias jouant les agents-doubles après la prise de pouvoir des Sans-Faction, ni par l'arrivée des "Loyalistes" dans l'histoire, et encore moins par les évasions successives de Tris et son petit groupe qui m'ont semblé bien trop aisées. 


Pour terminer sur une note plus positive, je reviendrais sur les éléments qui m'ont plu dans ce troisième tome. Notamment le fait que Tobias/Quatre fasse son apparition dans la narration. Cela permet d'avoir son point de vue quant à l'histoire ainsi que de prendre du recul sur le personnage de Tris
L'autre point que j'ai beaucoup apprécié n'est pas réellement ancré dans l'histoire, mais c'est ce que j'imagine être un clin d'oeil de l'auteur à l'oeuvre 1984 de George Orwell -oui encore lui. En effet, dans 1984, Big Brother surveille ce qui se passe au sein de la société par le biais de caméras postées un peu partout dans les villes. Dans le troisième livre, on apprend que les personnes à l'extérieur de la clôture surveillent ce qu'il se passe à l'intérieur grâce à des caméras placées dans la ville. J'ai beaucoup apprécié ce petit clin d'oeil s'il en est un.


Je ne pense pas pouvoir clôturer cette article sans parler de la fin qui a anéanti tant de lecteurs/lectrices. M'étant accidentellement auto-spoilée la fin après avoir lu le premier livre, je n'ai pas été très surprise quand la catastrophe est arrivée. C'est peut-être aussi pour cette raison que je n'ai pas subi de traumatisme psychologique. Naturellement, j'aurais égoïstement aimé une jolie happy end pour Tris et Tobias, mais je respecte aussi ce qu'a voulu faire l'auteur avec son histoire. J'aime lire un livre -ou regarder un film- pour découvrir ce que l'auteur avait en tête, et pas pour y voir ce que j'attends personnellement.


-Fin de la Deuxième Partie.-


Sur ces bonnes et longues paroles, je vous laisse découvrir le résumé. 
Cependant si vous avez cédé à la tentation et lu la partie avec spoiler je ne suis pas sûre que vous en ayez encore besoin...
"Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. À 16ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitude n'est pas concluant.
Elle est divergente.
Ce secret peut la sauver... 
Ou la tuer. "
Nathan. 

*La dystopie est un genre littéraire, elle est le contraire de l'utopie. Quand l'utopie met en scène un monde idéal dans lequel il ferait bon vivre, la dystopie, elle, nous montre une société noire, pleine de défauts dans laquelle personne ne voudrait sciemment vivre. On oppose l'Utopie (1516) de Thomas More, à 1984 (paru en 1950) de George Orwell, qui sont les deux plus grands exemples de chaque genre.

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